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Les équipes : 144 enseignants, 13 surveillants (AED), personnels d'entretien et de restauration sont au service des élèves. Mais nous ne savions que notre métier allait consister surtout à arrêter des bagarres, nettoyer des crachats et toilettes dégradées, endurer des menaces plus ou moins explicites, perdre 30 minutes sur 1 heure de cours à essayer d'amener le calme dans des classes qui nous méprisent au-delà de tout, viennent sans leurs affaires, refusent d'écrire ou de ranger leurs portables à chaque heure. Nous refusons de porter la responsablité d'un problème sociétal de fond qui nous dépasse très largement.
Le lieu : Un complexe de 11 hectares doté d'un grand gymnase moderne, de terrains de sport, de très nombreuses salles de cours, d'ateliers destinés aux métiers mécanique/poids lourd / carrosserie etc. En journée 5 surveillants sont présents mais ils doivent aussi gérer la vie scolaire, l'administration, le contact avec les parents et divers visiteurs. En pratique : personne n'a le temps de patrouiller dans les longs couloirs.
Les publics : Sur les 950 élèves La minorité qui ne vient pas en cours et crée un mauvais climat scolaire est constituée de jeunes qui viennent des mêmes collèges où ils étaient déjà en bandes et/ou subit une orientation non choisie. Si des efforts sont fait pour lutter contre l'absentéisme, à quoi bon ramener des délinquants dans nos cours? Nous avons des jeunes de la cité qui sont formidables, qui veulent réussir et ne supportons plus qu'ils payent le prix de la fermeture des petites structures adaptées au nom des sempiternelles économies d'argent public.